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Rédacteur Inscrit le: 28 Avr 2007 Messages: 770

Un coup je vois, un coup je rafle !
Être pauvre, ça sert, bien que cela soit discutable.
Ma mère, qui tenait ça de la sienne, disait : « si tu serres le cou devant le riche, t'es foutus, mon fils ! Prends un cure-dent, ça n'a l'air de rien, mais ça donne de l'allure et ça dégage le col ; ça donne à la glotte un côté égalitaire pas négligeable...»
Dans les années cinquante du siècle dernier, une telle entrée en matière faisait de l'effet. Entre deux tartines de pain rassis, bien tisonnées et frottées d'ail, ça marquait les esprits et ça aidait les pauvres à surmonter l'incurie.
La Ligue 1 pratique-t-elle la politique du cure-dent ? Sans hésitation, je réponds oui ! Les responsables clament leur innocence. Cela ressemble un peu au debat du cou de la girafe chez les rhétoriciens. S'est-elle hissée à cause de l'herbe qui se faisait rare à ses pieds ou bien parce qu'elle avait envie de regarder par dessus l'épaule de ses voisins ?
La L 1 flambe, le service public se casse la binette et le passionné de foot trinque, cherchant nuitamment, chez le commerçant du coin, non pas comme la girafe, mais surtout comme les taupes, de quoi alimenter son écran plasma de l'orange + en attendant la visite des condés. La fonction créant l'organe.
C'est du propre !

Plus loin, mais pas tant que ça, une équipe de France qui a force de chercher, creuse le trou de sa sépulture, remplissant les infirmeries de notre déjà pauvre championnat des seuls joueurs encore capables de faire illusion sur le terrain, en allant chercher une approbation que personne n'approuve.
Monsieur Domenech, le minimir du surplus, à la coiffure couleur argent, les lèvres postillant un discours de tondeuse à gazon, nous sert une rhétorique proche de l'autisme sur le bienfondé d'un désordre avéré.
La L 1, monsieur Thiriez en tête, sabre le champagne. Ces 668 millions d'euros par exercice de contrat passé sur quatre ans, avec le réseau crypté, sonne le glas des espérances légitimes des amateurs de ballon rond. Je parle évidemment des couches sociales les plus défavorisées. Le service public a vécu ! A la St Balbir, qui a vu pire ?
Cela dit, il est permis d'espérer que les bénéfices dégagés serviront a lustrer la patine d'un championnat tassé, chancelant et lézardé. Dans le contexte actuel, une telle restauration devient urgente. Nous avons besoin d'autre chose que des déclarations d'intention destinées à endormir le quidam. Que cela plaise ou pas, tout ça me fait penser aux plans politiques sur la banlieue : tous les ans on en rédige un nouveau.
Il est permis d'espérer que nous saurons contenir la migration de nos joueurs vers les championnats voisins. Il n'est pas normal que des seconds couteaux de la L1 migrent vers des clubs qui ne cassent rien en Angleterre ou ailleurs. Sur ce point, les autorités du foot et celles de la politique ont l'obligation de trouver la bonne équation. Il me semble avoir entendu pendant la campagne présidentielle monsieur Sarkozy s'exprimer sur le sujet. Mais il est vrai que monsieur Sarkozy n'arrête pas de s'exprimer !
Que ces bénéfices servent aussi, non pas aux coctails et aux symposiums. Aux déplacements inutiles et onéreux, mais qu'ils aident au développement d'infrastuctures dignes de ce nom (accueil du public dans les stades, sécurité, spectacle...), comparables à celles des pays voisins et que Lyon, à la force du poignet est en passe de réussir, malgré un président désagréable au possible.
Cela tout le monde le sait. Mais tout le monde sait aussi qu'on camouffle, on maquille, on déguise, on occulte. Et souvent, pour s'en défendre, les autorités insultent ceux qui osent un regard critique sur cet univers un tantinet délétère !

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Besitos dorados a la princesa Luana de Colombia